Wednesday, July 16, 2025

The Loafer and the Leaf

The Loafer and the Leaf

I watched a loafer by the river lie,
A loaf of bread beneath a weeping sky.
A single leaf danced in the wind's soft sigh,
It seemed to fly, then fall, then kiss goodbye.

His eyes held feeling, raw and undefined,
A fragile hope within a foul-stained mind.
The world to him was false, yet strangely kind,
Where dreams fail, but some still feel inclined.

He spoke: “My heart is frail, yet oddly full,
Of songs unsung, of longings beautiful.
I tried to fill the gaps, to fulfil grace,
But wore the wrong skin in the rightful place.”

He showed me pages from a battered file,
Each line a wound, each word a buried mile.
“Some lines lie,” he said, “we live just to believe,
To fuel our hope, or simply not to grieve.”

A fowl took flight across the evening's hue,
Its wings beat truths the heart already knew.
“To feel is risk,” he whispered. “Still, we try—
To fall, to rise, to breathe, to love, to die.”

So there he lay, a poet, lost in strife—
A loafer maybe, but a lover of life.

 
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Le Rêveur et la Feuille

Je vis un rêveur couché près d’un fil,
Un pain rassis pour seul festin tranquille.
Une feuille d’or tournoyait dans l’air doux,
Puis fit sa chute au bord du monde flou.

Ses yeux portaient des fils d’émotion ténue,
Un cœur si fragile, d’ombres méconnues.
La vie pour lui n’était qu’une fausse voie,
Où l’on peut faillir, même dans la foi.

Il dit : « Mon âme est frêle, à peine en vie,
Mais pleine encor d’un souffle qui défie.
J’ai voulu remplir les creux de l’absence,
Mais j’ai porté le masque de l’errance. »

Il montra les feuilles d’un vieux dossier,
Chaque ligne un cri, un pas oublié.
« On vit parfois des mensonges trop beaux,
Pour nourrir l’espoir, pour fuir les tombeaux. »

Un oiseau gris fendit le ciel du soir,
Ses ailes battaient un vieux chant d’espoir.
« Ressentir, dit-il, c’est prendre un pari —
Chuter, s’élever, aimer, fuir l’oubli. »

Il s’endormit, au bord de son mensonge,
Un rêveur, peut-être — mais dont l’âme prolonge
La douce vie que le monde oublie,
Un feuilleton d’ombre et de poésie.

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